Mon travail universitaire m’a amené à travailler la notion d’effectivité des droits. Lors de mon Master à l’EHESP, j’ai rédigé un mémoire sur le thème de « L’effectivité des droits de la participation des usagers au sein des ESSMS« . Ce travail peut être consulté à partir du site internet de l’EHESP sous la rubrique documentation
J’ai poursuivi mes recherches par un travail de thèse auprès de l’université de Rennes et du laboratoire IODE (Institut de l’Ouest Droit et Europe). J’ai obtenu le diplôme national de doctorat en soutenant ma thèse sur le thème « L’effectivité des droits français et belge en établissement social et médico-social à l’aune d’une approche inclusive du handicap«
Lorsque l’on travaille dans le champ du handicap, ce sujet de réflexion s’impose à plusieurs endroits. Tout d’abord, les directions d’établissement peuvent accompagner certaines familles dans le choix d’un établissement wallon pour accueillir leur enfant. Cette décision de partir vers un autre pays peut être le fruit d’un choix (proximité géographique ou choix des méthodes d’accompagnement). La convention signée par la France et la Wallonie en 2011 mettait en relief ces différences d’approche du handicap entre les deux pays.
Le plus souvent, le choix de s’orienter vers la Wallonie est le résultat d’une contrainte pour les personnes handicapées et leur famille. C’est l’absence de solutions idoines choisies, à proximité du du domicile qui est souvent la cause de ces déracinements. Il suffit d’écouter ces parents qui accompagnent leur enfant à la fin du week-end vers un établissement wallon pour mesurer leur désarroi face à la situation. Les réponses de la France sont insuffisantes.
Plus de 8000 français sont accueillis en Wallonie faute de solutions sur notre territoire. Alors que la France vient de célébrer les jeux paralympiques, il ne faut pas oublier l’absence de réponses pour ces 7000 familles.
Enfin, le travail de recherche a permis de faire un pas de côté vis-à-vis du thème de l’inclusion. Ce thème est dèsormais un « totem d’immunité » qui permet de justifier une politique publique qui ne répond pas tout à fait aux besoins. Qui peut être contre l’inclusion ? A priori personne. La comparaison de la France et de la Wallonie éclaire la manière dont les pouvoirs publics abordent la question.
